Une enfance pauvre
Pacifico Del Duca nait le 25 juillet 1899 dans le village de Montedinove dans les Marches. Son prénom signifie amant de la paix, très vite son surnom sera Cino et ce diminutif le suivra.
Il est le fils de Del Duca Giosué et de Celsa Traini, un mariage tardif, le père à cinquante ans, en 1898. Trois autres fils sont nés à la suite de Pacifico, trois garçons, Camilo en 1900, Domenico en 1902 et Alceo en 1907. La mère tient une boutique d'alimentation, elle fabrique des pâtes et du pain. Les conditions de vie sont difficiles et la famille quitte le village pour la ville portuaire d'Ancone.
« En 1913, suite à des revers financiers de mon père, revers causés en partie par des jalousies de la famille – j’abandonnais avec mes frères et mes parents, le village de naissance Montedinove dans le département d’Ascoli Piceno pour me rendre à Ancône où je vécus une vie de privations et de souffrances ». (Extrait du tapuscrit de Claude Ménager)
Militant communiste
Les années 1920- 1921- 1922 vont être déterminantes dans la vie de Cino Del Duca. Elles forment des années de maturation pour un jeune homme sans grande éducation.
Il participe aux luttes sociales très intenses dans les années 20. L'Italie est en proie à une forte agitation sociale et politique et la révolution semble possible. Le nouvel idéal du bolchevisme anime les militants.
A Ancone, Cino del Duca fonde le cercle Carlo Liebknecht, du nom du révolutionnaire allemand. Il milite pour la création du Parti communiste qui est créé en 1921 à Livourne.
L'Etat, le patronat et l'Eglise sont effrayés par les grèves et émeutes. La peur de la révolution les engage à recourir aux "squadriste" fascistes. Le Parti fasciste est créé par Benito Mussolini en mars 1919, il prend le pouvoir en 1922. Un forte répression est organisée par ce nouveau gouvernement contre tous les agitateurs. Cino del Duca travaille alors aux chemins de fer et il est licencié à cause de ses activités militantes.
En 1923, il met un terme à son adhésion au communisme.
Pour Cino Del Duca, la période de l’investissement politique se conclut mais l’Etat policier continuera pendant de longues années à surveiller son
activité.